Le château de "Troussalet" est au coeur de l'action de SOS Météores puisque c'est là le siège de la station météo pilote 001 dirigée par Miloch. Mortimer y pénètre par hasard en taxi. On se souvient que celui-ci, conduit par le chauffeur Ernest Brisson, en panne de batterie (et donc de phares) pénétrait dans le domaine à tombeau ouvert en suivant la "Custom" de Sharkey, la prenant pour le fourgon postal de Louis...

Il s'agit en fait du château du Haut-Buc. Ce château, construit sous Louis XIV (en 1664), fut donné par le Roi au comte de Toulouse, fils légitimé de Mme de Montespan. Quelques statues et la maison du gardien, que l'on voit ici, datent de cette époque. Le château sera détruit en 1741 sur ordre de Louis XV. En 1869 un grand bourgeois parisien, M.Thomas, décida de faire construire le château actuel, pastiche bâti pratiquement à l'emplacement du précédent. C'est un autre grand bourgeois, mais Italien cette fois, M.Gentilli de Guiseppe, qui acheta en 1927 les 2 hectares de pré qui jouxtaient la propriété pour en faire un jardin. Son aménagement était caractéristique du XIXème, c'est-à-dire un mélange des styles XVIIème (à la Française : formes régulières et grandes perspectives) et XVIIIème (retour à la nature, ambiance romantique, références à l'Antiquité sous forme de colonnes, fabriques). Le parc, très endommagé par les bombardements de 1944, fut vendu en 1954 à l'Etat qui l'affecta au Ministère de l'Education Nationale.

Edifice Protégé PLU 2002. Dessin et photo de Jacobs.

Mortimer revient sur les lieux (rue Louis Massotte).

Jacobs reprend scupuleusement l'emplacement de la route (qui sert son histoire), les maisons, la végétation importante, les poteaux électriques et la porte du château. On remarquera qu'il a supprimé certains détails architecturaux : les sculptures en haut des piliers, le décor complexe de la grille. Peut-être les juge-t'il de mauvais goût (ce qu'ont dû penser les propriétaires suivants, car ces deux éléments n'existent plus aujourd'hui : la grille est plus simple et les sculptures remplacées par des vasques).

Sur la photo prise en 1998 on constate l'emplacement d'une fontaine juste en face de l'entrée. L'emplacement de cette fontaine rend tout-à-fait improbable le scénario de Jacobs : le taxi devrait logiquement finir sa course dans cette fontaine plutôt que dans l'étang.
Une carte postale ancienne montre que la fontaine était déjà présente vers 1910...
Cette fontaine n'est pas visible sur le dessin. C'est logique, puisque sur la photo prise par Jacobs lui même à l'époque, la fontaine est cachée par un rideau d'arbres! Mais dans ce cas, comment croire que la voiture conduite par Ernest puisse éviter ces arbres?
Quoi qu'il en soit la route a bien dû être jugée dangereuse : un trottoir évite maintenant largement l'entrée du château. On remarquera également la disparition des rangées de colonnes en bordure de toit, et l'état délabré du pilier droit : les pierres "de taille" ne sont en fait qu'un parement.
Les maisons de la partie droite de la photo datent des années 1970.

Un chien monte la garde

Voir aussi pour l'extérieur de la propriété les pages qui suivent (les murs de la manufacture, Mortimer en quête d'étang, Mortimer découvre le déversoir). Nous verrons le château lui même un peu plus tard (Dans le repaire d'Olrik, Le château rénové).