Mortimer y parvint après s'être extirpé de l'étang.

Cette maison située 38 rue du Docteur Kurzenne, près de la gare de Jouy-en-Josas, est restée très semblable. Les vasques n'ont disparu que depuis peu (entre 1991 et 1999), et la glycine a remplacé le lierre. La même maison est également décrite dans le roman "Remise de peine" de Patrick Modiano (cf. sources). C'est là, "rue du docteur-Dordaine", qu'habite le petit "Patoche" vers 1955 ! Celui-ci décrit la maison ainsi : " Une maison d'un étage, à la façade de lierre. L'une de ces fenêtres en saillie que les Anglais nomment bow-windows prolongeait le salon. Derrière la maison, un jardin en terrasses. Au fond de la première terrasse du jardin était cachée sous des clématites la tombe du docteur Guillotin. Avait-il vécu dans cette maison? Y avait-il perfectionné sa machine à couper les têtes? "
Voilà un mystère qui aura échappé à Mortimer... Cette maison était effectivement connue à Jouy comme "La maison Guillotin". Il existe même une carte postale prise sous le même angle que les illustrations ci-dessous indiquant ce nom. Néanmoins le Docteur Guillotin ne l'a jamais habitée.
Cette maison est également évoquée dans d'autres romans de Patrick Modiano, notamment "Rue des Boutiques Obscures" : Cette avenue ombragée d'arbres et qui monte en pente douce lui rappelle la rue de Jouy-en-Josas, qu'elle habitait quand elle était enfant. Elle revoit la maison, au coin de la rue du Docteur-Kurzenne, le saule pleureur, la barrière blanche, le temple protestant, en face, et tout en bas l'auberge Robin des Bois. (Cette auberge existe toujours). Cette maison revêt une importance particulière pour Patrick Modiano, car c'est là qu'il a vécu enfant avant la disparition de son jeune frère, disparition qui l'a profondément marqué. Pierre Assouline relate le retour de Modiano sur ces lieux de mémoire dans un article du journal "Lire". Pour plus d'informations, on pourra également consulter l'ouvrage "Jouy-en-Josas dans l'oeuvre de Patrick Modiano" édité par la ville de Jouy (cf sources).

On revoit la maison lorsque Mortimer et Labrousse reviennent de l'étang de la Geneste.

A gauche, la photo prise par Jacobs, et le dessin qu'il en a tiré. Volets et fenêtres sont ouverts à l'identique. En revanche Jacobs a supprimé le poteau électrique et semble avoir corrigé légèrement l'effet de perspective liée à la prise de vue en légère contre-plongée. La rembarde blanche à l'étage existait encore en 1990.

Mortimer à sa fenêtre.
Cette photo a été prise par Benoît Verley. Le mannequin Mortimer fut installé à la fenêtre lors d'une exposition de la ville de Jouy sur E.P.Jacobs à laquelle B.Verley avait contribué. Jacobs a scrupuleusement repris le motif central du balcon en fer forgé.

Plus tard, Blake et Labrousse passeront aussi à Jouy.

Les bâtiments, les poteaux et les rues n'ont pratiquement pas changé. La rue qui descend à droite est la rue du temple.

Voir aussi , pour une autre vue de la maison, le carrefour rue J.Jaurès/rue du temple.

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